Notre Dame des Landes : assez d'insu à notre plein gré

Certes on peut toujours être - et rester - ou POUR, ou CONTRE l’aéroport de Notre-Dame des Landes,  alors même qu'il est en voie de réalisation à court terme et que les décisions sont aujourd’hui irrévocables.


Ce ne saurait pourtant être le sujet unique et exclusif des prochaines élections cantonales.
Or on voit bien que certains candidats tentent de transformer ce scrutin, négligeant largement ses véritables enjeux, en sondage ou en référendum contre l’aéroport.

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Leur mise en avant délibérée de cette question, toute affaire cessante, apparaît avant tout comme une posture, un fond de commerce pour se distinguer au sein de la gauche, et tenter de capter des voix sur les dos des autres. Ce n’est assurément pas une bonne action, quand l’objectif est bien plutôt de rassembler à gauche pour battre la droite.
Avec la cantonale, il s’agit bien de désigner un conseiller général du canton pour les 3-4 prochaines années, avant que la réforme territoriale n’appelle à désigner des conseilleurs territoriaux. Un créneau crucial, connaissant le caractère décisif des phases initiales de n’importe quel projet !
Les candidats sont donc davantage interpellés, quoi qu’ils disent, sur la manière dont ils entendent et devront se positionner sur les conséquences et retombées de la réalisation de l’aéroport de Notre Dames des Landes. Or leur réponse "pas dans mon jardin" (syndrome NIMBY), ou "cela implique de trop grandes dépenses pour les collectivités" ne sont aujourd’hui plus suffisantes, et font désormais figure de combat d’arrière garde.
Ce serait d’ailleurs être un candidat bien inconséquent que de n’avoir rien d’autre à répondre à ce sujet : « je suis contre ! » Car, même contre, encore faudra-t-il être capable, le cas échéant, d’assumer les incidences, contraintes et atouts, d’un tel projet et ceci à tous les niveaux.
Il ne suffira plus alors de dire : «  j’étais contre, donc je refuse tout ! ». Il faudra alors être au contraire – ce que n’ont été ni le conseiller régional, ni le conseiller général sortants - un élu pro-actif, vigilant et capable de s’emparer de toutes les opportunités pour défendre et promouvoir le canton et son territoire.

Déficit démocratique
D’ores et déjà, il y a aussi matière à  s’offusquer du type de gouvernance inter-territoriale qui conduit à l’instauration de cet abîme – observé dans tous les cas internationaux de tels "conflits aéroportuaires" - entre les motivations et justifications des  grands décideurs (Région, Département, Métropole…) et perception et représentations locales des habitants et collectivités de proximité.
Dans le même temps, notons que ces opposants à l’aéroport ne se montrent pas des plus virulents face aux insuffisances de la « démocratie antiparticipative (...) du sommeil » qui règne sans grand partage dans notre communauté dortoir de la périurbanisation métropolitaine. Bien au contraire ! Ce qui n’est pas de nature à améliorer la situation, en phase de réalisation du projet.
Alors, faisons plutôt tout ce qu’il faut pour qu’il cesse d’avancer "à l’insu de notre plein gré" !


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