Avec une équipe d’universitaires, de journalistes et de professeurs d’histoire-géographie, Le Monde diplomatique s’est lancé dans la réalisation d’un ouvrage accessible et exigeant, qui revisite les programmes de première et de terminale, de la révolution industrielle à nos jours. Ce contre-manuel ne se contente pas d’énoncer des faits : il les explique, les compare, les met en perspective, et démonte au passage quelques idées reçues. Il traite l’histoire « à parts égales (16) », en accordant autant d’importance aux vaincus qu’aux vainqueurs, et donne toute sa place au Sud, souvent peu et mal traité. Loin des images officielles, son iconographie privilégie le travail des artistes, qu’il resitue dans les grands courants de leur époque.
Parce que l’histoire est une construction qui varie selon les pays et les configurations politiques, de nombreux extraits de manuels scolaires étrangers (chinois, syrien, algérien, israélien, allemand...) accompagnent ses soixante-quinze articles. Comment le pacte germano-soviétique est-il décrit dans les écoles en Russie ? Quelle présentation les manuels turcs donnent-ils du génocide arménien ? Qu’apprennent les élèves palestiniens au sujet de la création d’Israël ? Comment les Allemands parlent-ils de la guerre du Vietnam ? Et les Boliviens, de la mondialisation ?
Le manuel critique du Monde diplomatique ne cherche pas à obtenir un label ministériel, ni à « faire aimer la France » ou à « réconcilier les citoyens avec leur passé ». Il ne vise pas davantage les 18-25 ans que les plus de 55 ans : il s’adresse aux étudiants, aux enseignants et, plus largement, à tous ceux qui considèrent l’histoire non comme le musée de l’ordre, mais comme une science du changement.
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