Lu dans Loire-Atlantique, le magazine du
Département, N°108, novembre 2011, p. 16-17 (extraits)
À l’heure où l'internet joue un rôle central
dans nos vies, son accès est devenu un facteur d’égalité sociale et un moyen
privilégié pour pallier la carence de services publics de proximité en zone
rurale. Pourtant, on constate sur l’ensemble du territoire de très fortes
disparités d’accès à l'internet, notamment haut débit.
Le
numérique, une des clés de l’aménagement du territoire ? Sans doute, au point
que la technologie fait partie des facteurs incitant les entreprises à
s’installer sur un secteur donné (…) Il est aussi facteur d’égalité sociale,
notamment au regard de l’accès aux services publics. Dans certains pays, comme
en Estonie, en Suisse, en Finlande, l’accès à l'internet haut débit est même
devenu un “droit fondamental”, garanti par la loi. (…)
Les routes
du futur
Malgré les
efforts financiers consentis, 63 zones d'ombre sont toujours identifiées en
Loire-Atlantique. Or les supprimer n’est pas chose
facile : 5 700 lignes ne sont pas éligibles à l'ADSL. Plusieurs scénarios
techniques sont envisagés pour mettre fin à cette fracture numérique. Des
solutions de montée en débit grâce au “DSL amélioré”, c'est-à-dire la
modernisation du réseau téléphonique de France Télécom, peuvent être mises en
place à court terme pour homogénéiser l’accès au haut débit de qualité par
l’ADSL. Il est également envisagé d'amener tout de suite la fibre optique dans
les zones les plus mal desservies, pour un
coût beaucoup plus important.
Pour
compenser ces inégalités territoriales, le Département a lancé un schéma
départemental d'aménagement numérique [SDAN]. Analyse et anticipation des besoins,
évaluation des coûts d'investissement pour un aménagement total du territoire,
calendrier... Toute cette réflexion est menée en coopération étroite avec les
communautés de communes, le syndicat départemental de l'énergie de la
Loire-Atlantique, la Région et l'État.
Une
ambition, un coût
Mais,
déjà, une nouvelle rupture technologique s'annonce avec l'arrivée du très haut
débit, via la fibre optique. Le risque d'une seconde fracture numérique, se
cumulant à la première, se présente sur le territoire.
L’ambition
portée par le schéma départemental propose trois dates clés :
-
apporter un haut débit de base supérieur à 2
Mb/s pour tous les foyers situés dans des zones mal desservies d’ici à 2014
;
-
apporter un haut débit de qualité supérieur à 8
Mb/s pour les entreprises d’ici à 2014 ;
-
et apporter le “très haut débit” supérieur à 100
Mb/s dans les principales zones d’activités et autres sites identifiés comme
prioritaires d’ici à 2015.
Pour
déployer un réseau en fibre optique vers tous les abonnés du département, il
faudrait investir 530 millions d'euros. Le coût à la prise est très élevé en
secteur rural. 50 % des investissements se concentrent sur 20 % des habitants (...)
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