Jeudi soir, 13 octobre, au
conseil communautaire de Loire et Sillon à Prinquiau,
je suis intervenu trois fois, en tant que conseiller communautaire de la
Chapelle-Launay.
- Une première fois, au sujet d'abord de la modification des tournées de ramassage des ordures ménagères, qui, supprimant l’une des deux tournées de Savenay, ramène donc toutes les communes de Loire et Sillon au sort commun d’une tournée par semaine. J’ai souligné que c’était un premier pas vers plus d’équité à cet égard dans la communauté de communes, et un préalable indispensable avant la mise en place de la redevance incitative envisagée. Pour laquelle il convient de tenir vraiment compte de ce qu’on dit les gens dans les réunions publiques sur ce sujet. Sans se contenter de répondre que la "commission communautaire environnement" a tant et si bien travaillé sur ce sujet, qu’elle ne peut que rester pleinement d’accord avec … elle-même !
- La seconde, ensuite, à propos de l’ouverture prochaine de la piscine communautaire. Pour rappeler qu’avec mes amis, les élus communistes d’alors (Y. Cheneau et D. Potiron), j’ai été le premier à parler, dès 2004, de la nécessité d’une piscine couverte dans le canton. Ce fut dans le cadre de la campagne des cantonales, notamment au cours du meeting de la gauche entre les deux tours, le 25 mars 2004, en présence de J-C Le Gall (alors président de Loire et Sillon), de P. Maréschal (alors président du conseil général de Loire Atlantique) et de J-M Ayrault (déjà président de la communauté urbaine de Nantes). Certains parlaient alors d’"utopie", ou de "vœu pieu" à propos de cette piscine. J'aime quand une telle utopie se transforme ainsi en réalité bien concrète aujourd’hui. Jeudi dernier, j’ai enfin souligné que le nom proposé et retenu de "Piscine du Lac" n’est pas sans poser quelques questions, et apparaît bien plat pour un tel équipement public.
- La troisième, enfin, pour protester vigoureusement contre la répétition de la méthode antidémocratique d’une "communication sans débat du président de Loire et Sillon", en toute fin de séance, pour (ne pas) parler de la question essentielle de l’avenir de la communauté de communes - après les déclarations remarquées, et pour le moins inopportunes, du maire de Malville - en expliquant que je trouvais assez surprenant que tout le monde en parle autour de nous et dans la presse, et que l’assemblée délibérante de Loire et Sillon, la première concernée, soit ainsi empêchée d'en débattre elle-même sur le fond.
Le lendemain, le vendredi 14
octobre 2011, la presse en fait d'ailleurs brièvement état sous le titre « A la communauté de communes de Savenay, pas de débat sur le départ de Malville ! », par un petit article qui dit juste ceci :
Mais le président Bernard [?] Chauveau s’est contenté de lire une longue déclaration, puis de couper court à tout débat entre les délégués des communes. "La communauté de communes Loire et Sillon va poursuivre la réflexion et les études sur la pertinence de l’actuel périmètre de notre intercommunalité", a simplement indiqué Bernard [?] Chauveau ».
Mais dans la presse de samedi [Ouest-France] dans un compte rendu pourtant plus développé, aucune mention d’aucune de mes trois interventions rappelées ci-dessus, alors que celles de C. Deswarte (sur Savenay) et d’A. Chauveau (sur la CCLS) sont, par contre, abondamment publiées sous la forme de longues citations.
Nouvelle étape donc - et énième
déni de démocratie - dans le passage en Loire et Sillon du "pouvoir confisqué" par le bureau communautaire - où les vice-présidents "de
gauche" ne sont pas les moins zélés à défendre et cautionner un
consensus communautaire pourtant bien mal en point – à une démocratie
bâillonnée, le tout avec la complicité agissante de la presse locale.
Faut-il vraiment s’en étonner ? Non, parce que l’objectif commun inavoué semble bien le suivant : aucune place et aucun écho à une approche critique radicale qui, encore trop isolée, refuse précisément d'entrer dans le jeu du "consensus mou" communautaire en vigueur. Même si ce doit être au prix d’une censure rampante qui ne voudra, bien évidemment, jamais dire son nom ! Loire et Sillon ? Notre forme locale de "démocratie anesthésiée" (B. Vasseur), la démocratie bâillonnée !
Mais, tout ceci sert aussi à ne rien dire sur le fond, à savoir, au-delà des questions légitimes sur les compétences et le périmètre, quelle identité et quel avenir pour la communauté de communes de Loire et Sillon ? C'est une autre affaire, j'y reviendrai ici dans un prochain message.
J-Y Martin
Chapelle Launay : Débat sur l'évolution de l'intercommunalité
"Le schéma départemental de coopération
intercommunale lié à la réforme des collectivités territoriales fait
actuellement débat dans toutes les collectivités concernées. Vendredi,
le conseil municipal de La Chapelle-Launay a délibéré sur le sujet. Un
sujet qui intéresse, questionne et qui mérite encore concertation et
réflexion si l'on en juge les prises de parole de plusieurs conseillers.
Faut-il aller vers la constitution de deux pôles métropolitains ou une
autre structure forte entre Nantes et Saint-Nazaire ? Quel mode de
fonctionnement démocratique pour ces structures ? Autant de questions
qui, avec d'autres, font l'objet d'avis différents.Pour l'heure, le conseil municipal s'est accordé à l'unanimité pour prendre une délibération qui souligne «
la mise en œuvre précipitée de ce schéma départemental, le refus de la
suppression de la dissolution du syndicat d'assainissement du Haut
Brivet qui ne peut être rattaché à une seule communauté de communes, la
réaffirmation que l'adhésion au syndicat mixte de Notre-Dame-des-Landes
ne concerne en aucun cas le portage financier du projet, la nécessité de
lancer rapidement un débat afin de ne pas attendre que d'autres
territoires ne le fassent avant nous ». La délibération affirme aussi «
que la réflexion ne doit pas dispenser notre action pour renforcer les
compétences intercommunales de la communauté de communes ».
Jean-Yves Martin a commenté son intervention au dernier conseil communautaire pour protester contre le fait que la communication du président Alain Chauveau était mise à l'ordre du jour sans débat. Il n'a pas été contredit sur ce point par les autres conseillers municipaux."
Jean-Yves Martin a commenté son intervention au dernier conseil communautaire pour protester contre le fait que la communication du président Alain Chauveau était mise à l'ordre du jour sans débat. Il n'a pas été contredit sur ce point par les autres conseillers municipaux."
Ouest-France, 17 octobre 2011
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