"Au nom de l’urgence écologique : punir les individus, épargner les grands pollueurs"

"Au nom de l’urgence écologique : punir les individus, épargner les grands pollueurs
par Anne-Cécile Robert : Monde diplo janvier 2020, page 6.


Chapeau : "Aucun décideur public ou privé de premier plan ne peut désormais faire l’impasse sur le défi climatique… du moins en paroles. Cette victoire idéologique du mouvement écologiste doit, certes, se traduire en mesures concrètes. Mais elle ouvre aussi un autre champ de réflexion, du fait de son instrumentalisation contre la démocratie par les tenants du capitalisme vert."


Conclusion (extrait) : "Une idée en vogue favorise l'instrumentalisation (adémocratique et asociale) de la question écologique : celle selon laquelle l'être humain est par nature mauvais; il est responsable des malheurs de la planète et son asservissement est mérité (...) Les penseurs progressistes, en particulier ceux des Lumières, se distinguaient par leur optimisme quant à ses capacités à s'améliorer, notamment grâce à l'éducation et à l'esprit critique. A l'opposé, les réactionnaires contestaient toute idée de progrès et développaient une vision pessimiste de l'homme, irrémédiablement calculateur et égoïste. Les enjeux climatiques leur donneraient-ils un avantage imprévu ?"

Commentaire : Ou, à l'heure du soi-disant "ni gauche ni droite", dans un obscur combat à front renversé, "réactionnaires" et "conservateurs" ne seraient-ils plus ce qu'ils étaient, ou auraient-ils changé de camp ?

https://www.monde-diplomatique.fr/2020/01/ROBERT/61209

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