Ambiance
tristounette au conseil communautaire d'hier soir à la Chapelle
Launay, consacré, en partie, au DOB (débat d'orientation
budgétaire), préalable obligatoire au prochain vote des budgets,
principal et annexes, au conseil suivant. Pas de documents papier mis à disposition du public, ce qui rend le suivi du DOB délicat,
car il y a nécessairement beaucoup de chiffres qui se bousculent.
Mais les conseillers communautaires eux-mêmes ne sont sont guère mieux lotis.
La Commission finances ne s'est réunie que la veille du présent
conseil !
Le "document" en
question est présenté
par J-L Thauvin, vice-président aux finances, sans support papier, donc, ni
projection à l'écran pour un public très clairsemé. Le contexte économique
général est délibérément zappé, pour passer directement aux recettes. Une
« légère pause dans la baisse de la DGF » (dotation
globale de fonctionnement, par l’État) est soulignée, sans considérer l'ampleur
qu'elle revêt depuis maintenant trois ans. Choix
présidentiel, la taxe
d'habitation va faire l'objet d'un dégrèvement sur les 3 ans à suivre, ce
qui viendra obérer les recettes de la collectivité sans qu'on sache
si et comment ces pertes seront compensées. Le
contexte
financier et budgétaire de la communauté de communes est évoqué.
Il faudrait, pour commencer, rester « prudents »
sur le compte administratif 2017 pas encore arrêté, car certains oublis
de dépenses engagées pourraient venir encore grossir les
déficits.
Les conséquences budgétaires de
la
fermeture des tranches fuel de la centrale thermique de Cordemais
(tranches 3, 4 et 5) : c'est une « diminution importante »
des recettes de la collectivité – qui n’interviendra cependant
« qu'à terme », à partir de 2019. "Les deux tranches au Fuel 2 et 3 génèrent actuellement 693 738 € x 2 = 1 387 476 € à la CC Estuaire et Sillon (2016 et 2017) sur un montant annuel de CVAE de 3 097 000 € en 2016 et de 2 562 272 € en 2017. Nous constaterons en 2020 une diminution (par rapport à 2019) de 693 738 € et en 2021 de 1 387 476 € par rapport à 2019."
Les dépenses sont ensuite examinées, à la louche, par chapitres. Une baisse des indemnités d’élus est indiquées, suite a la fusion CCLS/CCCE diminuant le nombre d'élus indemnisés. L'état de la dette reste préoccupant, et obère la CAF (capacités d’autofinancement). Des 8 budgets annexes, seul celui du "deveco" (développement économique) est rapidement cité, et, un peu, celui de l'assainissement (collectif, surtout pas le SPANC, service de l'assainissement autonome !). Aucun autre détail sur les budgets annexes n'est donné, à part le rappel du « principe de l’équilibre » entre dépenses et recettes ! Ces budgets annexes concernent pourtant nombre des divers aspects de la vie quotidienne des habitant(e)s du territoire. Mais ce n'est pas ce soir le souci premier que de faire un point plus précis à ce propos.
Les dépenses sont ensuite examinées, à la louche, par chapitres. Une baisse des indemnités d’élus est indiquées, suite a la fusion CCLS/CCCE diminuant le nombre d'élus indemnisés. L'état de la dette reste préoccupant, et obère la CAF (capacités d’autofinancement). Des 8 budgets annexes, seul celui du "deveco" (développement économique) est rapidement cité, et, un peu, celui de l'assainissement (collectif, surtout pas le SPANC, service de l'assainissement autonome !). Aucun autre détail sur les budgets annexes n'est donné, à part le rappel du « principe de l’équilibre » entre dépenses et recettes ! Ces budgets annexes concernent pourtant nombre des divers aspects de la vie quotidienne des habitant(e)s du territoire. Mais ce n'est pas ce soir le souci premier que de faire un point plus précis à ce propos.
Cette
"description résumée" - c'est le moins qu'on puisse dire - fait ensuite l'objet de
quelques corrections techniques immédiates. Le débat
met en évidence "une
situation nouvelle suite à Cordemais !", avec comme incidence
une diminution de la capacité d'investissement de la collectivité.
Certains estiment même « que la
CAF nette diminue vers un seuil critique ». Une situation
globale qui « n'est pas nécessairement réjouissante ! » La
méthode même de préparation du DOB - malgré « le travail
des services » - est critiquée,
car les documents budgétaires (34 pages) n'ont été transmis aux
conseillers qu'il y a moins d'une semaine, et la commission finances
censée préparer cette réunion, n'a eu lieu que la veille au soir !
Face à la situation financière une fois tracée,
les intervenants du débat parlent alors de « compensation
par la dynamique du territoire » qui n'est conçue qu'à travers entreprises et gestion des zones d'activités. Il ne faudrait « pas se
faire peur avec de gros chiffres de diminutions ». Les
conséquences
des transferts de compétences liées à la fusion inter-com créeront de
nouvelles dépenses. D'autres « dépenses contraintes »
sont sûrement à venir comme avec le projet devenu communautaire de
LoirEstua à Cordemais. Mais, il y aurait un « potentiel
commun pour faire croître notre territoire ! », par
l'addition des projets d'implantation de nouvelles activités et
entreprises dans les zones communautaires.
Une
seule certitude :
les fermetures des tranches à Cordemais. La CCES sera « dans
les ennuis en 2025. Qu'est ce qu'on fait là-dessus ? Il faut
être très offensifs ! » disent aujourd'hui certains qui l'ont
été très peu jusqu'alors, oubliant que qui ne dit rien consent. Que ne
l'ont-ils été avant que ces « ennuis » n'arrivent ?
Alors que les effets en sont là, toujours aucune protestation sur
cette fermeture annoncée de Cordemais. Pour un conseiller de Campbon
– il l'ose ! - « les éoliennes seront un facteur de dynamisme
car elles vont générer certaines recettes ! »
Pour
le président qui conclut ce débat, entre "un scénario réaliste,
moyen ou catastrophique", il n'y a « pas de perspectives
très évidentes. » Surtout des difficultés à se projeter,
avec un projet de réforme en route de la fiscalité locale, dont pour
l'instant on ne sait rien. Pour lui, "nous
sommes dans le creux
de la vague", et il faut « faire le dos rond pendant quelques
années, face au léger trou d'air ». Les projets d'avenir –
il ne parle plus d'un "projet de territoire" à
élaborer – consiste prosaïquement à trouver des surfaces pour de
nouvelles entreprises ». Ça tombe bien :
« des hectares
vont se libérer à Cordemais ! » Il invite finalement à
« prendre acte » du contenu de ce DOB ! Et on passe à autre chose.
____________________________
Vu par la presse du 3 mars 2018
![]() |
L'article de Presse-Océan à ce sujet |
![]() | |
|
Commentaires
Enregistrer un commentaire