On apprend par un communiqué de presse
de l'entreprise Business Geografic que la communauté de communes
d'Estuaire et Sillon, - suivant en cela les 8 communes de l'ex-Loire
et Sillon - a migré son SIG (système d'information géographique =
de cartographie numérique) sur la plateforme géomatique de Business
Geografic, une société qui sous le nom de GEO assure l'hébergement
du SIG communautaire et " propose des technologies et solutions
à l’état de l’art pour générer et diffuser toutes sortes
d’applications cartographiques HTML5 responsive. GEO répond à
tous les besoins, sur tous les supports, pour tous les publics." Une sorte de Géoportail avec des données locales à l'échelle communale et intercommunale.
Fort bien. Mais il est dommage que le
développement d'un tel outil cartographique se développe, lui
aussi, dans la plus parfaite discrétion, sans aucune information
publique locale. Or, le SIG n'est pas seulement un
puissant « outil d'aide à la décision des élus » : la
question se posant cependant de savoir dans quelle mesure et comment
ils s'en servent vraiment, alors qu'ils s'en réservent l'entière
exclusivité ? Elle n'est pas indifférente eu égard aux coûts que
représente un tel instrument, eux-aussi laissés dans l'ombre.
Pourtant les programmes et logiciels
informatiques des SIG et les offres des hébergeurs peuvent offrir la
possibilité d'ouvrir au moins partiellement l'accès à l'écran (PC
ou tablette) à la cartographie numérique au grand public, dans des
conditions et des modalités à établir.
Une telle possibilité d'accès public
à la cartographie numérique locale constituerait une optimisation
et une démocratisation de la ressource, un support de l'identité
territoriale, un signe d'unité de la collectivité et un gage de
l'appropriation du territoire d'Estuaire et Sillon par sa propre
population et tous ceux qui s'y intéressent de plus loin.
Résumons : le SIG, au fort potentiel de
cartographie numérique, existe en Estuaire et Sillon. Il coûte cher
certes, mais c'est un formidable outil d'informations cartographiables
qui ne doit pas servir exclusivement à la gouvernance entrepreneuriale des élus. Il doit être davantage ouvert et accessible comme un large service public nouveau et moderne.
Commentaires
Enregistrer un commentaire