Dans le dossier "Pour une histoire du peuple" de la revue Place Publique #65 qui vient de paraître, lire l'article de Michel Mahé et Jean-Yves Martin, président et membre de l'AREMORS : "A Saint-Nazaire, la petite fabrique de l'histoire ouvrière" (1979-2018), p.31-36.
"Notre dossier évoque des pratiques de collecte de la mémoire ouvrière, à Saint-Nazaire et à Nantes, et d’autres qui s’inscrivent directement dans le sillage d’une histoire populaire : ainsi, l’Association de recherche et d’études du mouvement ouvrier de la région de Saint-Nazaire rassemble depuis bientôt quarante années les fragments de l’histoire sociale de la ville."
Lire l'éditorial complet : "Dans la fabrique d'une autre histoire"
A Saint-Nazaire, la petite fabrique de l'histoire ouvrière (introduction)
L’histoire de l’association
nazairienne AREMORS1
- qui atteindra ses 40 ans en 2019 - peut s’examiner aujourd’hui,
à l’heure d’une histoire populaire nouvelle, avec un recul
suffisant.
Sa création, en 1979, fut la volonté
de la forte personnalité de Pierre Mahé, instituteur et résistant.
Née dans la mouvance communiste, stigmate originel indélébile,
l’association se voulait pourtant indépendante. Son utopie
fondatrice d’une histoire militante et ouvrière est celle d’une
coopération entre ouvriers et enseignants - entre « prolos »2
et « intellos » - qui s’avérera néanmoins délicate. La
coopérative historienne s’est montrée un temps (1980-2003) très
productive dans sa petite fabrique de l’histoire sociale
nazairienne : brochures, ouvrages et conférences. Elle vient alors
combler un déficit reconnu dans l’histoire de la ville limitée, à
l’époque, aux ouvrages déjà anciens, très éloignés d’une
telle orientation.
1
Association de recherche et d’études du mouvement ouvrier de la
région de Saint-Nazaire.
2
Louis Oury, Les prolos, 1973.
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