"Je n'ai peur que de ceux qui ont peur"
Victor Hugo
- L'alarmisme climatique au quotidien
- Politique de la climatologie officielle
- Peur climatique : Révolution ou soumission ?
- Sources et références
1 - L'alarmisme climatique au quotidien
A chaque jour a son info sur le climat, mais toujours dans le même sens alarmiste. La presse nous annonce aujourd'hui 7 août 2017 - avec comme seul bémol un très léger conditionnel - que "si le réchauffement persiste sur sa lancée, le nombre de morts qu'il provoque pourrait croître de 5.400 % [sic] d'ici à 2100 selon une étude publiée vendredi qui parle de 152.000 décès" par an à cette date provoqués par le climat (l'Humanité du 7 août - entre autres - sous la signature de sa rédactrice en chef, Marie-Noëlle Bertrand )! Rappelons que la canicule exceptionnelle de 2003 a fait 15.000 morts, et qu'en règle générale les vagues de froid tuent bien davantage que celles de chaleur.
Pour prendre cet exemple, cette nouvelle étude alarmiste est l'œuvre du "Centre commun de recherche de la commission européenne", une officine de l'UE qui a officiellement pour "but d'apporter les conseils scientifiques et le savoir-faire technique nécessaires pour soutenir les orientations politiques choisies par l'Union (...) en répondant aux demandes de celles-ci". Autrement dit, une science instrumentalisée au service de tout ce qui peut aller dans le sens des politiques européennes et de leur acceptation. L'alarmisme climatique est en marche.
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Bulletin météo fictif de TF1 pour 2050 ! (en 2015) |
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Laurent Fabius alors ministre des affaires étrangères à la veille de la COP21 |
Mais, est-il normal et sain qu'il revienne désormais à des instances de nature politique de "dire la science" de l'établir et de la fixer : l'ONU (GIEC/IPCC) pour la planète, l'UE pour l'Europe, ou encore l'ADEME pour la France ? La science doit-elle s'allonger sur le lit de Procuste de la politique [ci-contre, Fabius au moment de la COP21], ou les deux, science et politique, ne devraient-elles pas plutôt faire chambre à part. La climatologie, comme toute science, n'a pas à fonctionner au "consensus", dans un unanimisme obligatoire. Elle doit elle aussi, comme toutes les autres sciences répondre aux critères de scientificité des épistémologues (le saut qualitatif d'un paradigme à un autre, supérieur au précédent - Thomas Kuhn, La structure des révolutions scientifiques, 1962; et le critère de "réfutabilité" selon Karl Popper : La logique de la découverte scientifique, 1973). Ce qui est encore loin d'être le cas pour une science immature, prétendant pourtant à infaillibilité.
On est, pour l'heure, dans une sorte de lyssenkisme à grande échelle, mondial cette fois, sans la Guerre froide, avec une Grande Peur millénariste d'un "réchauffement climatique" dont le CO2 (0,04 % dans l'atmosphère) serait le grand, voire l'unique responsable, dans le prolongement des thèses controuvées du GIEC (IPCC de l'ONU). En l'occurrence, l'étude récente de l'UE consiste à croiser les scénarios numériques des divers modèles du GIEC (dont les prédictions ne se vérifient pourtant pas depuis maintenant 20 ans, avec la "pause" ou le "hiatus" dans la hausse des T° moyennes mondiales) avec des extrapolations de constats opérés dans les épisodes de canicule et autres, à l'horizon 2100. Mais la réalité observée (mesures des T° réelles, par ballons-sondes ou satellites) s'écarte chaque jour davantage des modèles numériques du GIEC, comme l'indique le graphique ci-dessous, construit avec les données mêmes utilisées par le GIEC.
Alors que la météorologie peine à faire des prévisions à 8 jours, la climatologie officielle se voudrait capable, avec ses modèles numériques, d'en faire à un siècle ! Même des sciences autrement plus matures que la balbutiante climatologie, et qui en auraient davantage la capacité (ex. : la démographie, l'économie...), ne se hasardent évidemment pas à faire des prévisions à aussi long terme. Mais nous ne sommes plus là dans la science, mais dans l'idéologie, voire la religion. Ce qui semble aussi autoriser toutes les manipulations (courbe en "crosse de hockey", atteintes à la déontologie scientifique [peer review], bricolage des données, films d'Al Gore) , comme les mails du Climategate l'a bien montré en 2009.
Ex. : Voir dans le cas plus précis de l'Icelandgate, la manipulation des données par le GISS/NOAA/GIEC pour accréditer la thèse du réchauffement en dessinant la courbe frauduleuse en "crosse de hockey" de M. Mann.
Alors que la météorologie peine à faire des prévisions à 8 jours, la climatologie officielle se voudrait capable, avec ses modèles numériques, d'en faire à un siècle ! Même des sciences autrement plus matures que la balbutiante climatologie, et qui en auraient davantage la capacité (ex. : la démographie, l'économie...), ne se hasardent évidemment pas à faire des prévisions à aussi long terme. Mais nous ne sommes plus là dans la science, mais dans l'idéologie, voire la religion. Ce qui semble aussi autoriser toutes les manipulations (courbe en "crosse de hockey", atteintes à la déontologie scientifique [peer review], bricolage des données, films d'Al Gore) , comme les mails du Climategate l'a bien montré en 2009.
Ex. : Voir dans le cas plus précis de l'Icelandgate, la manipulation des données par le GISS/NOAA/GIEC pour accréditer la thèse du réchauffement en dessinant la courbe frauduleuse en "crosse de hockey" de M. Mann.
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Climat : l'autre Grande Peur Résultats de l'enquête d'opinion internationale du Pew Research Center en août 2017 (Source Les Échos) Voir l'étude complète (en anglais) |
3 - Peur climatique : Révolution ou soumission ?
Mais le but véritable c'est avant tout de faire peur, pour mieux continuer à "administrer le désastre", et, par un "catastrophisme intensif", afin d'obtenir une "soumission durable" pour les décennies à venir (Riesel et Semprun, 2008). Exactement l'inverse d'ailleurs de ce que pensent beaucoup à gauche, ceux qui s'imaginent que le "changement climatique peut tout changer", y compris abattre le capitalisme (Naomi Klein, 2015). Le capitalisme s'adapte, pour preuve le succès du green-business. Ou que "le climat réchauffe la Révolution" (Regards 2015, couv. ci-contre). Et même, que cette "Révolution climatique" serait d'ores et déjà en marche (L'Humanité, Atlas de la Révolution climatique, 2015). Pourtant, en 1789, la Grande Peur - quand les paysans brulèrent des châteaux d'aristocrates partis en exil à Cologne - a lieu après le déclenchement de la Révolution, pas avant.
On contribuerait aujourd'hui beaucoup à clarifier cet imbroglio scientifico-politique en admettant que l'alarmisme climatique est devenu l'idéologie dominante officielle, qui comme chacun sait reste, en tous temps, celle de la classe dominante [Marx, L'idéologie allemande, 1845]. Elle sert déjà de longue date de justification à un nombre sans cesse plus large de politiques publiques, pour une "transition énergétique" ambitionnant l'abandon total des énergies fossiles, au nom de la "décarbonisation", avec des coûts sociaux exorbitants et des factures alourdies, du global au local.
L'alarmisme climatique se déploie donc surtout sous nos yeux comme une religion officielle supra-étatique, fondamentaliste et intolérante, avec son dogme, son orthodoxie, sa doxa et ses mantras, sa bible (le "Résumé à l'intention des décideurs" du GIEC, 2014), sa curie ministérielle (Nicolas Hulot, dernier en date d'une longue liste) et médiatique (l'ensemble des médias), le bas clergé des ONG zélatrices, et même son inquisition anti-sceptiques pourchassant le "crime climatique" de tous les insoumis à LA religion "carboniste" (avec le CO2 comme antéchrist), par une "chasse aux sorcières" virulente contre le "climatoscepticisme", pour sa criminalisation.
La politique d'émancipation n'a rien à gagner à une quelconque surenchère de ralliement zélé - malheureusement fréquente à gauche - à cette idéologie de peur et de soumission.
L'alarmisme climatique se déploie donc surtout sous nos yeux comme une religion officielle supra-étatique, fondamentaliste et intolérante, avec son dogme, son orthodoxie, sa doxa et ses mantras, sa bible (le "Résumé à l'intention des décideurs" du GIEC, 2014), sa curie ministérielle (Nicolas Hulot, dernier en date d'une longue liste) et médiatique (l'ensemble des médias), le bas clergé des ONG zélatrices, et même son inquisition anti-sceptiques pourchassant le "crime climatique" de tous les insoumis à LA religion "carboniste" (avec le CO2 comme antéchrist), par une "chasse aux sorcières" virulente contre le "climatoscepticisme", pour sa criminalisation.
La politique d'émancipation n'a rien à gagner à une quelconque surenchère de ralliement zélé - malheureusement fréquente à gauche - à cette idéologie de peur et de soumission.
Sources :
- René Riesel et Jaime Semprun, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, 2008
- REGARDS, Le climat réchauffe la révolution, été 2015.
- L'Humanité, hors-série, Atlas de la révolution climatique, 2015
- Klein Naomi, Tout peut changer, capitalisme & changement climatique, Actes Sud, 2015
- GIEC, Changements climatiques 2014 : incidences, adaptations et vulnérabilité, Résumé à l'intention des décideurs, 2014
- Coll., Climate Change : The Facts, 2015 et 2017 (IPA), Mezlbourne.
- Sur le Climategate (2009) :
- Pielke Roger Jr, The Climate Fix, what scientists and politicians won't tell you about global warning, Basic Books, New York, 2010
- John Costella, The Climategate Emails, The Lavoisier Group, 2010
Plus de sources et de références mises à jour sur mon site : A contrepied , rubrique Apocalypse No !
Mise à jour du 28 août 2017 :
- "Pourquoi il faut en finir avec la catastrophisme climatique (et en revenir à la raison)"
http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-faut-en-finir-avec-catastrophisme-climatique-et-en-revenir-raison-decker-3147110.html
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