Pour Jean-Claude Mairal, président du Conseil de
développement du Pays Vichy-Auvergne, auteur de Peuple citoyen, la démocratie,
défi de notre temps (Éditions Arcane 17) « il faut dépasser la conception
centralisatrice et étatiste ».
Extraits
Car il est « une réalité aux conséquences désastreuses qu’il faut avoir le courage de regarder en face. Il s’agit de la conception étatiste et centralisatrice de l’action politique qui irrigue la majeure partie de l’échiquier politique, y compris la gauche de la gauche, et qui stérilise la puissance créatrice et diverse des forces et initiatives citoyennes et alternatives présentes sur tous les territoires ». C’est pourtant « cette vision étatiste qui est au cœur de la Ve République et de l’élection présidentielle qui mobilise depuis des mois jusqu’à saturation tous les partis politiques, paralysant toute expression et dynamique démocratique citoyenne ».
Car il est « une réalité aux conséquences désastreuses qu’il faut avoir le courage de regarder en face. Il s’agit de la conception étatiste et centralisatrice de l’action politique qui irrigue la majeure partie de l’échiquier politique, y compris la gauche de la gauche, et qui stérilise la puissance créatrice et diverse des forces et initiatives citoyennes et alternatives présentes sur tous les territoires ». C’est pourtant « cette vision étatiste qui est au cœur de la Ve République et de l’élection présidentielle qui mobilise depuis des mois jusqu’à saturation tous les partis politiques, paralysant toute expression et dynamique démocratique citoyenne ».
Et, « ce qui compte, ce n’est pas le projet que l’on
porte en lien avec le territoire où l’on vit, non, c’est son adéquation avec la
norme, le programme ou la règle édictée par le législateur ou par l’assemblée
territoriale. Peu importe si votre projet est intéressant et porteur de
dynamisme pour votre territoire. S’il ne rentre pas dans les règles, il ne peut
être pris en compte. Or, ce devrait être l’inverse. Les différentes
administrations, de l’ État aux collectivités, devraient, au contraire, être au
service des porteurs de projets en étant des facilitateurs de leur mise en œuvre.
Qui n’a pas vécu cette réalité ? Je pourrais donner de multiples exemples
auxquels j’ai été confronté qui donnent à penser, au vu des arcanes
administratifs dans lesquels nous sommes englués, que nous vivons au royaume du
Père Ubu ».
Il n’est pourtant « pas possible, de Paris, ou de
capitales régionales, de définir la loi ou la règle valable partout et pour
tous. Il faut penser l’unité nationale et la loi dans la diversité des
territoires et des populations. IL faut balayer tout ce qui freine l’énergie créative
des territoires et des citoyens. Il faut encourager les dynamismes de proximité
que sont les communes et les intercommunalités, expression politique des
bassins d’emploi, de formation et de vie, ainsi que celui des citoyens dans une
conception autogestionnaire du développement avec un État non centralisateur et
pourvoyeur de normes, mais mobilisateur, facilitateur, favorisant les énergies
citoyennes et territoriales et donnant sens par la loi à l’action publique
transformatrice et émancipatrice dans les territoires pris dans leur
diversité ».
Extraits d’une Tribune libre publiée dans l’Humanité du 18
janvier 2016, page 12.
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