Les 12 raisons pour lesquelles J-L Mélenchon n'est pas mon candidat :
1) Parce qu'il n'attend rien d'autre de qui que ce soit qu'un ralliement sans condition à sa propre candidature.
2) Parce que contrairement à ses belles déclarations sur "l'horizontalité" (campagne 2.0), sa campagne en solitaire où il n'a d'autre compte à rendre qu'à lui-même, reste extrêmement "verticale".
3) Parce que s'il en appelle à une 6ème République, il se glisse trop évidemment très bien dans le rôle d'un candidat hyper-présidentialiste.
4) Parce que vacciné quant à moi de longue date contre tout "culte de la personnalité", sa culture et son talent oratoire ne me font cependant pas tout avaler sans ciller.
5) Parce ce qu'ayant lu attentivement nombre de ses ouvrages personnels récents (Qu'ils s'en aillent tous, L'Ère du peuple) et biographies (Mélenchon le plébéien, Le choix de l'insoumission), je n'y trouve rien de très constant à part une adaptabilité opportuniste à toute épreuve.
6) Parce que son long parcours politique (OCI gauchiste, apparatchik du PS ensuite, puis finalement fondateur du PG), d'appareils plus que d'État, n'incite guère à une confiance aveugle. Alors qu'il se dit toujours admirateur du "génie tactique" de Mitterrand (le "Vieux") et de Jospin (le "Grand"), prenons garde qu'il ne l'exerce pas à nos dépens.
7) Parce que sa candidature, excluante et clivante, n'est pas de nature à changer quoi que ce soit à la catastrophe annoncée d'un 2ème tour Juppé - Le Pen en mai 2017. Et qui prétendra que la victoire de Trump n'accrédite pas davantage une telle perspective ?
8) Parce que sa prétention de parvenir ainsi au 2ème tour est sans espoir, et contribue surtout à aggraver le scénario annoncé.
9) Parce que candidat auto-déclaré s'étant soustrait à toute forme de sélection, il "mange actuellement son pain blanc" dans les sondages, alors qu'à ce jour personne ne connaît la configuration réelle et finale, après Primaires, des candidatures dans plus de six mois.
10) Parce que se positionnant aujourd'hui délibérément "hors des partis", il participe à leur discrédit général, alors qu'on peut au contraire estimer qu'ils gardent un rôle à jouer, même s'ils le font tous très mal.
11) Parce que la seule hypothèse crédible pour tenter de changer ce scénario n'est pas un ralliement sans principe ni aucune garantie à sa candidature solitaire, mais l'acceptation par tous - y compris par lui-même - d'un débat pour le plus large rassemblement possible à gauche, afin d'être en capacité de proposer une alternative à l'issue de quinquennat désastreux de Hollande.
12) Parce que pour peser et débattre il faut, non se rallier avec armes et bagages à une quelconque candidature, mais d'abord continuer d'exister par soi-même.
Donc, pour débloquer la situation, et à toutes fins utiles (présence dans la campagne, avancer des propositions, participer aux débats...) il faut selon moi déclarer au plus vite une candidature communiste.
Voila pourquoi je reste insoumis à la candidature de Mélenchon et choisis donc l'Option 2 dans la consultation des communistes, celle d'une candidature PCF.
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