Les municipales sous le regard des sciences sociales

Un riche dossier de Métropolitiques.eu : "Les scrutins municipaux sous le regard des sciences sociales", par quelques-uns des meilleurs spécialistes de ces questions.

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Les campagnes électorales municipales constituent des moments particuliers dans le cycle de la vie politique locale. Les auteurs réunis dans ce dossier montrent qu’elles représentent également un terrain fécond pour les sciences sociales, révélateur du fonctionnement et des transformations des systèmes politiques locaux. Quelques semaines après les dernières élections municipales, les articles présentés offrent une exploration dans le temps et dans l’espace (géographique et social) des « enjeux municipaux ».


AU SOMMAIRE, entre autres :


Ce que l’urbanisation fait aux scrutins municipaux

  • « Les élections municipales au village, un scrutin consensuel ? », par Sébastien VignonLes élections municipales dans les petites communes sont souvent décrites en termes de consensus et d’apolitisme. S’appuyant sur une enquête menée dans la Somme, Sébastien Vignon montre, au contraire, que la distance au champ politique national ne les empêche pas d’être traversées d’antagonismes, expression de clivages sociaux et de conflits locaux. Ces élections permettent, en fait, l’expression et la retraduction de clivages sociaux et de conflits locaux, qui se superposent et se confondent d’ailleurs parfois. Ces derniers viennent ainsi contrarier le « consensus local », d’ordinaire si savamment mis en scène et orchestré par les maires.
Scrutins municipaux et réforme territoriale : la démocratie locale en question
  • « Dans l’ombre des maires. Le poids des hiérarchies dans le choix des adjoints des villes moyennes françaises », par Michel KoebelLes logiques à l’œuvre dans le choix des adjoints au maire et de l’attribution de leurs délégations sont multiples. Elles sont à l’évidence liées au processus de constitution des listes électorales, puisque, dans la quasi-totalité des cas, c’est l’ordre de la liste qui définira l’ordre des adjoints. Le choix de ces élus ne peut pas se résumer aux compétences objectives des personnes cooptées. Les stratégies mises en œuvre sont complexes. Elles sont soumises à des logiques partisanes, des effets de réseaux, des rétributions symboliques aux fidèles soutiens, des obligations réglementaires (parité) et des enjeux de présentation de liste (âges, professions, notables, etc.). 
  • « Avancées et verrouillages : la métropolisation au milieu du gué », par Thomas FrinaultAdopté le 19 décembre 2013, le projet de loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles (MAPAM) s’attache à promouvoir le rôle de locomotive des métropoles. Alors que les conseils généraux se sont traditionnellement opposés à l’accroissement du pouvoir régional, la « menace » semble désormais venir d’un « front métropolitain ».


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