Un Brésil de pacotille à la Foire commerciale de Nantes

La Foire de Nantes était placée, cette année, sous le signe du Brésil, Coupe du Monde de football  oblige. Affiches, dossiers spéciaux de la presse locale, tout l’annonçait, pour relancer une Foire en demi-teinte l’année dernière. De quoi donner envie d’aller voir ce qu’il en était, quand les organisateurs disaient avoir « décidé d'immerger les visiteurs dans une ambiance brésilienne ».
Hélas, trois fois hélas : plus que le "Brésil fait la Foire", thème de la promotion, c’est plutôt la Foire qui se fait, à trop bon compte, le Brésil. Et ce sont les visiteurs qui sont alors plutôt refaits par la Foire et pas à si bon marché que cela. Sans parler, de surcroît, des problèmes de stationnement importants, avec du football, mais au stade de la Beaujoire voisin.
Car il ne suffit pas pour l’occasion de rebaptiser, sans raison évidente, les Halls n°1 et 2 Ipanema Beach et Copacabana Beach. Et, alors que la promotion laissait entendre qu’un  hall entier n°3 était réservé à une Exposition au titre pourtant prometteur de « Memoria do Brasil », en fait ne s’agissait-il que d’une vingtaine de photos quelconques - tous les "clichés" habituels sur le Brésil - aux légendes contestables, n’occupant qu’une petite portion de mur d’un long couloir de grand passage. 
Quant à la musique d’animation extérieure, trois batucadas associatives nantaises, parvenaient certes à faire à elles trois autant de bruit  qu’une seule au Brésil. Mais, en restant charitable, on était tout de même très loin de la folie brésilienne.
Enfin, l’espace dédié à l’animation Brésilienne était relégué au niveau 1 du Grand Palais - en réalité son troisième sous-sol ! - entouré d’offres artisanales très limitées et pas toujours authentiques. Si l’animation capoeira valait le détour, pour ce qui est de la restauration, l’offre du restaurant "authentiquement" brésilien, ne donnait qu’une très faible idée de ce que sont, en réalité, churrascaria, rodizio et feijoada ! *
Au final, mais avec beaucoup de bonne volonté, juste assez pour donner, malgré tout, un bon coup de vraie saudade do Brasil.

* Voir : Le dictionnaire amoureux du Brésil de Gilles Lapouge

Commentaires