Journaliste et militant, Antonio
Gramsci arrive à la tête du Parti communiste italien dans les années 1920, puis
est arrêté et condamné à vingt ans de prison par le régime fasciste. Il
s'éteindra dix ans plus tard, non sans avoir laissé à la postérité ses Cahiers
de prison, plus de 2000 pages manuscrites d'incursions intellectuelles
aussi audacieuses que profondes sur l'histoire, la culture, la politique ou la
révolution.
Ce livre commence par retracer la
trajectoire biographique d'Antonio Gramsci, avant d'aborder la conception
gramscienne de la vie culturelle et des intellectuels, puis sa réflexion
politique avec les notions clés de « société civile », de « guerre de
mouvement/position », de « révolution passive » et de « césarisme ». Des
éléments de philosophie gramscienne sont présentés, dont l'affirmation selon
laquelle « tout homme est un philosophe », l'approche du « sens commun » et la
reconstruction du marxisme comme « philosophie de la praxis». Ainsi
sont posés les jalons qui conduisent à la notion d'« hégémonie », idée force
qui contient et approfondit les autres apports majeurs de la pensée
gramscienne.
A.Gramsci n'est pas seulement un
auteur classique des sciences sociales ; c'est aussi un passage obligé en vue
d'une élucidation critique du capitalisme contemporain.
Une synthèse complète, à la fois dense et claire, éminemment utile.
George Hoare
enseigne la philosophie politique à l’université d’Oxford, Hertford College. Sa
recherche actuelle porte sur l’histoire de la pensée marxiste.
Nathan Sperberest enseignant au département de sociologie de l’université Fudan à Shanghai.
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