L’exposé d’André Maurice, économiste, membre du conseil départemental du PCF, a d’abord décrypté, sur la base des faits nationaux et européens, les mensonges du discours dominant de justification de l’austérité, pour ensuite montrer l’impasse qu’elle constitue, et enfin examiner les divers scénarios envisageables de sortie de crise. Cette entrée en matière a suscité des échanges vifs et intenses dont voici une synthèse.
En France, le gouvernement PS/Verts continue et accentue la politique de la droite. Ce n’est pas la politique pour laquelle il a été élu. Ses solutions sont insupportables : il tape sur le peuple, sans régler aucune des grandes questions : école, santé, retraite…. Le tout au détriment d’une existence digne à l’issue d’une longue vie de travail, et sans aucune perspective autre qu’un avenir bouché pour les jeunes générations. Il se soumet sans réagir aux injonctions de la Troïka européenne, avec les conséquences qu’on observe déjà en Grèce, au Portugal, en Italie et à Chypre. « On va dans le mur, ça ne peut pas continuer comme ça ! ».
Pourtant, des prix Nobel d’économie [Stiglitz, Krugman] condamnent l’austérité, le FMI et l’OCDE s’inquiètent - mais un peu tard - des conséquences dévastatrices des politiques qu’ils ont eux-mêmes impulsées. La dite "récession" tourne, en fait, à la dépression, comme dans les années 30. La croissance, parfois confondue avec le "productivisme", est volontiers diabolisée, au nom de la "décroissance", masque commode à l’austérité pour les moins mal nantis.
Les classes populaires cible privilégiée, sinon exclusive, des politiques d’austérité du gouvernement et de l’Europe, sont flouées. Il y a banalisation médiatique (télé, presse, radio… en fidèles "chiens de garde") de la situation économique et sociale, pour tenter de contenir et d’étouffer toute réaction à hauteur de sa gravité, sur le thème culpabilisateur : « on ne peut pas vivre au-dessus de ses moyens ».
L’hypothèse d’un changement pour faire bouger les choses, exige donc d’abord la mise en cause de la pensée dominante, et la dénonciation d’absence d’un réel débat pluraliste sur ces sujets. La reprise en main populaire de la situation passe, non pas par tous les reniements, mais nécessairement par une démocratie plus ouverte et la maîtrise de la souveraineté de notre destin, dans la continuité des idéaux des Lumières de 1789 et du programme du Conseil National de la Résistance de 1944.
Sinon, gare au désaveu et à la sanction aux élections municipales et européennes en 2014. Nous continuerons, bien entendu, nos initiatives locales de Forums citoyens - d’éducation populaire, qui existent depuis plus de dix ans ici - dans la perspective de ces prochaines échéances.
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