Pouvoir confisqué et débat étouffé en Loire et Sillon

Une rencontre de certains dirigeants de la CCLS (Communauté de Communes de Loire et Sillon) avec le sous-préfet de Saint-Nazaire a eu récemment lieu, en présence de Joël Batteux, président de la CARENE. En réponse à une deuxième “question diverse” des élus de la Chapelle Launay (pour la première voir ici), le président Alain Chauveau l’a reconnu publiquement hier soir, vendredi 14 février, à la fin du Conseil communautaire de Loire et Sillon qui se tenait en Mairie de Savenay. Il s’en est brièvement expliqué, avant de couper court - comme d’habitude - à tout débat. Il a seulement annoncé qu’une réunion de travail des élus communautaires aura lieu à huis clos... le 4 avril prochain. Bonjour la réactivité et la transparence !
Ouest-France du 16 février 2013

Certes, quand on est invité, on se doit de répondre à l’invitation. Le problème n’est pas là. Le problème c’est plutôt pour y dire quoi ? Pour y avancer quelles positions ? Pour y préparer quelle décision, avant ou après l’échéance électorale locale de 2014 ?
Or s’agissant de la redéfinition du périmètre de la CCLS, et de son éventuel rapprochement ou rattachement avec la CARENE, la question n’est pas officiellement à l’ordre du jour, même si elle est, à l’évidence, dans bien des  têtes. Chacun peut avoir son opinion à ce sujet, mais ça ne reste, pour l’heure, que des opinions, sans grande légitimité, ni aucune autorité.
Les expressions publiques médiatisées extérieures demeurent donc hors de propos, prématurées et malvenues, tant que le débat n’aura même pas été amorcé au sein du conseil communautaire lui-même, en principe souverain.
Sinon, il y a un sérieux problème de “gouvernance”, et même de démocratie. Sinon la preuve est ainsi refaite, une énième, fois d’un “pouvoir confisqué” ouvertement par certains maires, président et vice-présidents communautaires des principales communes de Loire et Sillon*.


Compte-tenu de l’importance du sujet - c’est l'identité et la pérennité même de Loire et Sillon qui sont en cause - le débat promis à ce sujet doit rapidement avoir lieu. Il ne peut être ainsi caricaturé sous la forme de vagues réponses dilatoires, à une “question diverse” délibérément escamotée, en toute fin de conseil communautaire. Son calendrier et ses modalités doivent en être fixés clairement sans plus tergiverser.

Jean-Yves Martin
conseiller communautaire de Loire et Sillon 
maire-adjoint à la Chapelle-Launay
_______________________________________________________________

Commentaires