"Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable
douleur dans le dos. Je pensais que cela passerait, mais non. J'ai tout
essayé... J’ai été tour à tour inquiet, désespéré, tenté par le paranormal. Ma
vie a commencé à partir dans tous les sens. J’ai eu des problèmes dans ma vie
professionnelle, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants. Je ne
savais plus que faire pour aller mieux... Et puis, j ai fini par comprendre."
Une introspection ironique de la douleur, d’une souffrance
localisée, mais non-identifiée. Il s’avèrera qu’il n’a rien de grave. Qu’en
penseront les vrais malades ?
Alors, confessions d’un hypocondriaque ? Pas vraiment, car les
petits chapitres intermédiaires nous informent régulièrement sur les variations
de l’humeur en fonction de la douleur, sur une échelle de 1 à 10.
A part ce constat que la douleur est toujours relative et quasi indicible, il reste l'observation des effets dévastateurs de la maladie
sur le couple, dans le travail et dans les relations quotidiennes. Avec des
épisodes cocasses situés dans le monde de la médecine et de l’hôpital, mais qui
ne rendent pas vraiment justice au travail attentif et dévoué des personnels
de santé, du chef de service aux médecins infirmières et aides soignantes, comme le savent bien tous ceux qui en ont bénéficié.
Si la première partie est excellente, avec une approche
tragi-comique, et assez réaliste, des dégâts collatéraux de ce mal de dos sans origine établie, la
seconde partie, en forme de happy end est bien moins convaincante. Car toutes
les douleurs ne trouvent malheureusement pas une telle absolution.
A lire cependant, pour son style et un regard sur notre
monde, pas si compassionnel que ça, mais, d'expérience vécue, bel et bien égocentrique, voire un tantinet nombriliste.
David Foenkinos, « Je vais mieux », Ed. Gallimard
(janvier 2013), 336 pages, 19,50 €
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