Personne ne contestera que la présentation du budget, en vue de son
adoption – une simple formalité plus que probable - est cependant l’acte le
plus symptomatique des orientations d’une collectivité comme la nôtre.
Son analyse est rendue
compliquée, d’une part par la distinction entre investissements et
fonctionnement, et d’autre part par la dispersion des comptes entre le budget
principal, d’un côté, et de nombreux budgets annexes, de l’autre : pas
moins de 7 au titre de l’activité économique : foncier et immobilier
d’entreprises, 5 zones d’activités, et deux pour l’environnement : ordures
ménagères et SPANC.
Pourtant, « dis-moi ce
que tu t’apprêtes à dépenser, je te dirai qui tu es », et pour faire
simple, prenons les seuls investissements pour l’année qui s’ouvre, en principe
l’expression bien représentative du projet porté par la CCLS, s’il y en a un.
Sur un total de 10 millions d’euros d’investissements - ce qui n’est pas
rien ! A peu près dix fois la moyenne du budget moyen de chacune des huit
communes -, leur répartition ne peut qu’être symptomatique.
Or, faute d’un aboutissement
quelconque du débat à "huis clos", et même, carrément enlisé sur un
éventuel bougé des "compétences" communautaires, les équilibres de
l’année précédente sont, à l’évidence, reconduits, traduisant une
"politique au fil de l’eau" qui n’en constitue pas une. A moins que
ce soit celle du "chien crevé" ?
Car, quel est le
constat ? Et le "dévéco", quésaco ? C'est le développement économique, avec principalement les zones
d’activités et tout ce qui peut s’y raccrocher, de près ou de loin… – garde la
"part du lion", avec plus d’un tiers pour l’économie
(36,3%), auquel s’ajoute un autre dixième pour l’aménagement (11,7%), ce qui
fait donc pas loin de la moitié au total.
Alors que le reste, et tout ce
qui concerne particulièrement les services à la population, se situe largement
en dessous, voire est réduit à la "portion congrue". A part le
sport à 21,1%, l’habitat est à 15%, le tourisme est à 2,5%, la culture à 1,2%
et les transports à 0,8%, ce qui est tout de même étonnant dans un espace
périurbain habité par de nombreux "navetteurs" quotidiens comme le
nôtre.
En fait, sous couvert d’évidence, il faut s’interroger sur ce qui préside pourtant à l’élaboration d’un tel budget. Pour moi, il est évident qu’il est la traduction du modèle de développement en vigueur dans la CCLS : à savoir un modèle gestionnaire technocratique, d’inspiration managériale et entrepreunariale, ce qui veut dire que l’essentiel va donc au "dévéco", en partant du principe que c’est la locomotive qui devrait tirer tout le reste. Or, en ces temps de crise, la loco s’avère un peu poussive.
En fait, sous couvert d’évidence, il faut s’interroger sur ce qui préside pourtant à l’élaboration d’un tel budget. Pour moi, il est évident qu’il est la traduction du modèle de développement en vigueur dans la CCLS : à savoir un modèle gestionnaire technocratique, d’inspiration managériale et entrepreunariale, ce qui veut dire que l’essentiel va donc au "dévéco", en partant du principe que c’est la locomotive qui devrait tirer tout le reste. Or, en ces temps de crise, la loco s’avère un peu poussive.
J’y vois surtout deux
inconvénients majeurs :
- Le premier, que ce modèle privilégiant donc unilatéralement et abusivement le "dévéco", il néglige trop évidemment par ailleurs les besoins de la population locale en services publics.
- Le second, c’est qu’avec lui, « il pleut toujours où c’est mouillé » ! Car, au lieu de corriger les disparités entre communes - et avec les autres collectivités englobantes (département, métropole du SCOT) - il les entretient, les pérennise, voire les creuse, sans véritable volonté d’améliorer ou de rééquilibrer la situation.
Pour ma part, concernant le
budget communautaire général, je ne me
résous donc pas à la formule : « on ne peut pas faire autrement
que de le voter » ! Sous le prétexte qu’il s’y trouve ici et là,
forcément, quelques gains collatéraux pour chacune des huit communes.
Car le voter - même si c’est du
bout des lèvres, ou par le qui ne dit rien consent - c’est cependant en cautionner du même coup
ses orientations et ses modalités d’élaboration explicitées ci-dessus.
Personnellement, je tiens, malgré tout, et même si c'est symbolique, à manifester mon désaccord à ce sujet par mon abstention sur tous les budgets, sauf celui concernant le SPANC, pour lequel je vote contre.
Personnellement, je tiens, malgré tout, et même si c'est symbolique, à manifester mon désaccord à ce sujet par mon abstention sur tous les budgets, sauf celui concernant le SPANC, pour lequel je vote contre.
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