En Loire-Atlantique, tout le monde n'a pas un accès correct à internet. Un schéma d'équipement [SDAN] prévoit d'y remédier d'ici deux ans.
Où en est-on ?
Côté numérique, il y a toujours des trous noirs à
La Chapelle-Launay, Bonnoeuvre, Pannecé, Treillières, Bouguenais, La
Sicaudais... Environ 1 % de la population de Loire-Atlantique ne dispose pas du
service minimum (1), le seuil des 512Kb/s qui permet d'accéder à internet. Et si
on veut échanger des photos, regarder des vidéos, un débit supérieur est
nécessaire : au moins 2Mb/s. En Loire-Atlantique, 9 % de la population
n'atteint pas ce seuil, lequel d'ailleurs n'autorise pas le triple play (télé,
internet, téléphone).
Quels sont les objectifs ?
D'ici 2014 : proposer au moins 2Mb/s à tous les
foyers, et 8Mb/s aux entreprises. D'ici 2020 : apporter le très haut débit (100
Mb/s) aux principales zones d'activités et aux principaux équipements publics. «
2020, c'est une échéance trop lointaine pour les entreprises », regrette
Bernard Clouet, maire de Pontchâteau, président du syndicat d'électrification. «
L'implantation en zone rurale, ce sont des gros travaux sur lesquels on ne peut
guère gagner de temps », répond Hervé Bocher, en charge des
équilibres territoriaux an conseil général.
Comment va-t-on faire ?
Un schéma d'aménagement numérique est en cours
d'élaboration dans le cadre du plan national très haut débit. Le Département en
assure le pilotage. La plupart des intercommunalités y participent [sauf Loire et Sillon ! JYM] ainsi que
le Syndicat d'électrification, l'État et la Région. Point final en mars. On
s'achemine vers un scénario qui mixera différentes techniques. La fibre optique
jouera un peu le rôle de l'autoroute. Mais elle n'ira pas partout. Elle sera
complétée par une action « montée en débit » sur les câbles et les
sous-répartiteurs du réseau téléphonique. « C'est un compromis coût,
rapidité », explique Hervé Bocher. Le scénario sera modulable selon les
territoires. En clair, s'ils veulent davantage, les élus pourront mettre la
main à la poche. Le chantier, plusieurs dizaines de millions d'euros, est en
cours de chiffrage.
Qui va payer ?
Il faut distinguer Nantes Métropole, la Carène et
Cap Atlantique du reste du département. Dans ces trois secteurs les plus
peuplés, donc rentables, les opérateurs (Orange et SFR) vont prendre en charge
le déploiement du haut et très haut débit. Ailleurs, il sera fait appel au
financement public. Ainsi le conseil général a prévu de débourser 6 millions
d'euros. Le syndicat d'électrification [Sydela] sera sollicité, ainsi que les
territoires. Des élus comme Bernard Clouet ou le sénateur Trillard préviennent
: « Nous serons très attentifs à l'équité : pas de double peine pour
les territoires les plus pauvres ! » Hervé Bocher assure
qu'une clef de répartition des coûts permettra de tenir compte des différences
de richesses entre les divers territoires de la Loire-Atlantique.
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