Ce livre décrit de l’intérieur, par un membre du sérail, ce qu’est devenu le mouvement écologiste. En tous cas celui des salons dorés, des petits-fours, des photos rangs d’oignons devant les palais officiels.
L'auteur, Fabrice Nicolino, révèle pour la première fois, l’histoire des Grenelle 1 et 2, dont il met clairement en évidence, vu des coulisses, le jeu de dupes qu’elle fut. Pour lui, « au total, le bilan est désastreux. Alors que les mêmes clament que la planète est en perdition – et elle l’est -, ils préfèrent compromis et compromissions, tapes dans le dos et décorations ».
Un livre réquisitoire. La galerie de portraits du début ("officiels" et "invités") peut paraître excessive : style racoleur, ton vengeur de grand inquisiteur et raccourcis parfois faciles, dont J-L. Borloo et N. Kosciusko-Morizet font, par exemple, les frais. Alors que bien d’autres, pas moins concernés, sont bizarrement épargnés.
Mais, dès qu'il aborde le déroulement du Grenelle (le "spectacle"), il devient vraiment intéressant. Car il met en à jour cet incroyable mélange d'hypocrisie et de naïveté qui caractérise les associations qui se sont prêtées complaisamment à la mise en scène de N.Sarkozy et J-L Borloo, sans rien obtenir en retour de tangible. Certes, il existe des différences entre le WWF, Greenpace, la Fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement (FNE), cette "bande des quatre" dit l’auteur qui s’est autoproclamée représentante de la société française, mais ce livre rend bien à chacun ce qui lui appartient.
L'analyse finale - fortement inspirée de celle de Corine Lepage abondamment citée - de la manière dont la création du grand ministère du Développement durable fut simplement une OPA du ministère de l’Équipement sur celui de l'Environnement est également très édifiante.
Au final, un livre quelque part salutaire qui met les associations écolos les plus médiatisés, et tous les autres écolos plus obscurs, face à leurs contradictions et à leur responsabilités.
F.Nicolino, « Qui a tué l’écologie ? », Ed. LLL Les liens qui libèrent, 2011, 298 p., 20,50 €
L'auteur, Fabrice Nicolino, révèle pour la première fois, l’histoire des Grenelle 1 et 2, dont il met clairement en évidence, vu des coulisses, le jeu de dupes qu’elle fut. Pour lui, « au total, le bilan est désastreux. Alors que les mêmes clament que la planète est en perdition – et elle l’est -, ils préfèrent compromis et compromissions, tapes dans le dos et décorations ».
Un livre réquisitoire. La galerie de portraits du début ("officiels" et "invités") peut paraître excessive : style racoleur, ton vengeur de grand inquisiteur et raccourcis parfois faciles, dont J-L. Borloo et N. Kosciusko-Morizet font, par exemple, les frais. Alors que bien d’autres, pas moins concernés, sont bizarrement épargnés.
Mais, dès qu'il aborde le déroulement du Grenelle (le "spectacle"), il devient vraiment intéressant. Car il met en à jour cet incroyable mélange d'hypocrisie et de naïveté qui caractérise les associations qui se sont prêtées complaisamment à la mise en scène de N.Sarkozy et J-L Borloo, sans rien obtenir en retour de tangible. Certes, il existe des différences entre le WWF, Greenpace, la Fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement (FNE), cette "bande des quatre" dit l’auteur qui s’est autoproclamée représentante de la société française, mais ce livre rend bien à chacun ce qui lui appartient.
L'analyse finale - fortement inspirée de celle de Corine Lepage abondamment citée - de la manière dont la création du grand ministère du Développement durable fut simplement une OPA du ministère de l’Équipement sur celui de l'Environnement est également très édifiante.
Au final, un livre quelque part salutaire qui met les associations écolos les plus médiatisés, et tous les autres écolos plus obscurs, face à leurs contradictions et à leur responsabilités.
F.Nicolino, « Qui a tué l’écologie ? », Ed. LLL Les liens qui libèrent, 2011, 298 p., 20,50 €
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