Loire et Sillon : SPANC à la Ubu

Le dernier budget d’assainissement de la communauté de communes de Loire et Sillon a été adopté à la quasi unanimité, dans "l’emballement général", jeudi dernier à Lavau-sur-Loire. Il confirme que de nouveaux contrôles des installations d’assainissement individuel - hors "tout à l’égout" – vont bientôt avoir lieu. Curieux "service public" où le "service rendu à l’usager" consiste en sa soumission à des contrôles obligatoires et payants qui ne pourront guère que lui confirmer ce qu’il sait déjà : à savoir que son installation n’est pas aux normes et doit être réhabilitée. Avec, alors, un coût de l’ordre de 10.000 € ! Tout cela au nom d’une soi-disant vertu "pédagogique" des contrôles !
Le problème c’est moins leur montant comparable à ce qui se pratique ailleurs, nous dit-on - encore qu’environ 70 €, ce n’est pas rien, sauf pour quelques bobos nantis ! - que leur répétition précipitée, en seulement 4 ou 6 ans. Alors qu’en réponse réitérée à plusieurs questions de parlementaires, dont A.Chassaigne (PCF, Puy de Dôme), la ministre de l’environnement indiquait encore récemment que cette périodicité pouvait être prolongée, conformément à la Loi dite Grenelle 2, de 4 à 8 ans, voire 10 ans. ! Le SPANC de Loire et Sillon fait donc preuve là d’un zèle bien intempestif et peu justifié. Son budget en donne, en fait, la raison : passé en Régie fin 2010, il doit se financer lui-même dès 2011. D’où, comme l’indique un tableau annexé, un étalement prévu de centaines de contrôles sur 10 ans. La CCLS réinventerait-elle le GOSPLAN soviétique, en instaurant son propre "plan quinquennal"  sur 10 ans ?
Non, elle adopte plutôt une loi de la "pataphysique" chère à Alfred Jarry (1873-1907). C’est Père Ubu*, qui au nom de sa "chandelle verte" (… du développement durable ?), amorce sa "pompe à phynances", via la multiplication des contrôles. 
Cornegidouille ! Comme l’avait déjà pressenti le Père Ubu : pour bien faire fonctionner cette "pompe à phynances", son "croc à merdre" [sic] doit être nécessairement combiné à une "machine à décerveler" efficace. Résultat : une seule voix contre ce budget du SPANC !
Consensus, consensus… quand tu nous tiens !

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