Écologie et luttes sociales au Brésil de Chico Mendes à aujourd’hui

Par Michael Lowy


"Malgré certaines limites -  la faible mobilisation urbaine,  l’absence d’un grand mouvement contre le changement climatique – le Brésil est en train de devenir un des laboratoires les plus importants d’une écologie critique,  anti-capitaliste et articulée avec les mouvements sociaux,  notamment dans les campagnes"... 

 "L’écologie serait-elle un "luxe" pour pays développés,   une question qui ne concerne que la population aisée du monde industrialisée ?  Un minimum d’attention à ce qui se passe au Brésil suffirait pour tordre le cou à ce lieu commun de la pensée conforme.  On assiste bel et bien,  parmi les paysans,  les communautés indigènes,  les populations urbaines marginalisées du Brésil  - comme dans beaucoup d’autres pays du Sud -  à  des luttes importantes pour la défense de l’environnement,  d’autant plus nécessaires que c’est vers la périphérie du système que sont exportées les formes de production les plus brutalement destructrices de la nature et de la santé des populations.   Peu importe si les mobilisations contre la pollution de l’eau,  les luttes en défense des forêts ou les résistances aux activités nuisibles des industries chimiques se font ou non au nom de l’"écologie" - terme que ne connaissent pas la plupart des acteurs populaires engagés dans ces mouvements ;  l’essentiel c’est  que ces luttes ont lieu,  et qu’elles touchent à des questions de vie ou de mort pour les populations concernées."

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Publié initialement dans Commune.  La Revue,  Ed.Le Temps des cerises,  n° 57,  mars 2010

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