Une critique écologique de la pub
Pour les auteurs de ce dossier*, « la publicité nuit gravement à la santé » de l’environnement.
Qui est responsable de la crise ? « c’est l’homme, répondent les scientifiques. La réponse est juste mais un peu courte ». En vérité, « la faute incombe au système capitaliste, à sa logique absurde et irrationnelle d’expansion et d’accumulation à l’infini, son productivisme obsédé par la recherche du profit ».
La publicité est au cœur de ce système. Érigée en régulatrice de nos échanges marchands, elle empiète désormais sur l’ensemble des activités humaines. « c’est le type de consommation actuel, fondé sur les faux besoins, c’est-à-dire l’ostentation, le gaspillage, l’aliénation marchande, l’obsession accumulatrice, qui doit être mis en question ». Occupant l’espace public et les médias, s’immisçant dans les écoles et les hôpitaux, la pub diffuse des messages forgés par quelques-uns qui s’imposent à tous.
S’agit-il seulement de dénoncer le consumérisme ? Culpabiliser les acheteurs ? Faire des discours sur la frugalité ? Non, car les pratiques d’austérité volontaire, même légitimes, ont une efficacité limitée auprès du grand public et font même souvent obstacle à son adhésion aux attentes écologistes.
Ce dossier spécial de la revue Ecologie et Politique dirigé par Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS, et E.Rodary, chercheur à l’IRD (Institut de recherche pour le développement), comporte une dizaine articles intéressants, dont un sur la banalisation scientifique des magazines éducatifs, soulignant qu’en « moins de cinq ans, le champ de l’environnement a été phagocyté par celui du développement (durable) » faisant craindre son « accaparement par les puissances du marché et sa dénaturation » ; ainsi qu’un autre sur la Pub zéro dans la métropole de São Paulo, et un troisième sur « l’autohégémonie de la bagnole » dans notre économie consumériste.
* Écologie & Politique, n°39/2009, Ed. Syllepse, 200 p., 18 €.
Pour les auteurs de ce dossier*, « la publicité nuit gravement à la santé » de l’environnement.
Qui est responsable de la crise ? « c’est l’homme, répondent les scientifiques. La réponse est juste mais un peu courte ». En vérité, « la faute incombe au système capitaliste, à sa logique absurde et irrationnelle d’expansion et d’accumulation à l’infini, son productivisme obsédé par la recherche du profit ».
La publicité est au cœur de ce système. Érigée en régulatrice de nos échanges marchands, elle empiète désormais sur l’ensemble des activités humaines. « c’est le type de consommation actuel, fondé sur les faux besoins, c’est-à-dire l’ostentation, le gaspillage, l’aliénation marchande, l’obsession accumulatrice, qui doit être mis en question ». Occupant l’espace public et les médias, s’immisçant dans les écoles et les hôpitaux, la pub diffuse des messages forgés par quelques-uns qui s’imposent à tous.
S’agit-il seulement de dénoncer le consumérisme ? Culpabiliser les acheteurs ? Faire des discours sur la frugalité ? Non, car les pratiques d’austérité volontaire, même légitimes, ont une efficacité limitée auprès du grand public et font même souvent obstacle à son adhésion aux attentes écologistes.
Ce dossier spécial de la revue Ecologie et Politique dirigé par Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS, et E.Rodary, chercheur à l’IRD (Institut de recherche pour le développement), comporte une dizaine articles intéressants, dont un sur la banalisation scientifique des magazines éducatifs, soulignant qu’en « moins de cinq ans, le champ de l’environnement a été phagocyté par celui du développement (durable) » faisant craindre son « accaparement par les puissances du marché et sa dénaturation » ; ainsi qu’un autre sur la Pub zéro dans la métropole de São Paulo, et un troisième sur « l’autohégémonie de la bagnole » dans notre économie consumériste.
* Écologie & Politique, n°39/2009, Ed. Syllepse, 200 p., 18 €.
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