Ce livre, édité au Québec par les éditions Ecosociété *, certes un peu difficile à se procurer, a pourtant gagné une grande actualité, même 5 ans après sa publication. Compte-tenu de sa richesse et de son intérêt il mérite plus que jamais une (re)lecture, même tardive.
Il s’adresse « à ceux et celles qui ressentent l’urgence de l’action, qui aspirent à s’impliquer, à s’engager, à se lancer dans la lutte sociopolitique, envers et contre tout. Parce qu’ils ne se satisfont pas du monde tel qu’il va et qu’ils souhaitent d’une manière ou d’une autre le transformer. Parce qu’ils veulent survivre face aux tendances destructrices qui y sont à l’œuvre, et qu’ils désirent le faire en toute lucidité, sans retomber dans les ornières du passé ni non plus sombrer dans l’activisme stérile ».
Il aborde successivement les questions suivantes :
1 – Comment le grand basculement du monde a-t-il entraîné l’oubli de la politique ?
2 - Les conséquences néfastes de la montée simultanée de l’individualisme et des intégrismes.
3 – Comment - sur les traces du philosophe Walter Benjamin - redéfinir la notion d’histoire à travers la catégorie du présent, seul moyen de revaloriser l’action collective quotidienne, en la délestant du culte du progrès qui a tant marquée la pensée de la gauche traditionnelle ?
4 – Comment refonder l’action politique sur les exigences de la démocratie, par la reconstitution d’une hégémonie populaire visant la rupture et le dépassement ?
5 - Quelles leçons à tirer, à l’examen du cas spécifique du Québec, pour de nouveaux rapports à établir entre politique et éthique ?
L’intention de l’auteur est de « ne pas simplement en rester à la lecture empirique d’expériences prometteuses et à quelques généralisations entrevues dans le feu des luttes qui sont à leur origine, mais plutôt de garder le regard porté au loin ». D’où les notions sur lesquelles il ne cesse de revenir et qu’il cherche à préciser et à conceptualiser : l’idée de « grand basculement du monde », mais aussi celle « d’histoire à conjuguer au présent », de « rupture démocratique », de gauche historique et en marche » , et de « politique éthique de la libération et de l’affirmation de soi ».
- Glossaire (extraits)
Selon François Houtart, son préfacier : « un apport important, qui recrée l’espoir sur des bases solides », jugement qui reste de pleine actualité.
* P.Mouterde, Repenser l’action politique de gauche, Essai sur l’éthique, la politique et l’histoire, Ed. écosociété (Québec), 2005, 196 p., 18,60 €
Il s’adresse « à ceux et celles qui ressentent l’urgence de l’action, qui aspirent à s’impliquer, à s’engager, à se lancer dans la lutte sociopolitique, envers et contre tout. Parce qu’ils ne se satisfont pas du monde tel qu’il va et qu’ils souhaitent d’une manière ou d’une autre le transformer. Parce qu’ils veulent survivre face aux tendances destructrices qui y sont à l’œuvre, et qu’ils désirent le faire en toute lucidité, sans retomber dans les ornières du passé ni non plus sombrer dans l’activisme stérile ».
Il aborde successivement les questions suivantes :
1 – Comment le grand basculement du monde a-t-il entraîné l’oubli de la politique ?
2 - Les conséquences néfastes de la montée simultanée de l’individualisme et des intégrismes.
3 – Comment - sur les traces du philosophe Walter Benjamin - redéfinir la notion d’histoire à travers la catégorie du présent, seul moyen de revaloriser l’action collective quotidienne, en la délestant du culte du progrès qui a tant marquée la pensée de la gauche traditionnelle ?
4 – Comment refonder l’action politique sur les exigences de la démocratie, par la reconstitution d’une hégémonie populaire visant la rupture et le dépassement ?
5 - Quelles leçons à tirer, à l’examen du cas spécifique du Québec, pour de nouveaux rapports à établir entre politique et éthique ?
L’intention de l’auteur est de « ne pas simplement en rester à la lecture empirique d’expériences prometteuses et à quelques généralisations entrevues dans le feu des luttes qui sont à leur origine, mais plutôt de garder le regard porté au loin ». D’où les notions sur lesquelles il ne cesse de revenir et qu’il cherche à préciser et à conceptualiser : l’idée de « grand basculement du monde », mais aussi celle « d’histoire à conjuguer au présent », de « rupture démocratique », de gauche historique et en marche » , et de « politique éthique de la libération et de l’affirmation de soi ».
- Glossaire (extraits)
- Gauche : ensemble des forces qui, sur la scène sociale et politique, expriment les intérêts des classes populaires et de leurs alliés, ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui aussi la société civile d’en bas.
- Gauche historique et en marche : expression qui, dans cet essai, cherche à caractériser les conditions d’émergence d’une nouvelle gauche affrontant les défis posés par les temps présents. Pour revenir à un protagonisme politique digne de ce nom, elle devrait se donner les moyens d’être tout à la fois en lien avec les luttes du passé menées contre le capitalisme et.. en marche, c’est-à-dire capable de rompre avec les travers et les pièges dans lesquels sont tombées les différentes tendances de la gauche traditionnelle.
- Gauche traditionnelle : tendances de la gauche prisonnières des grands modèles sociopolitiques antisystémiques du passé (communisme, social-démocratie, national-populisme) qui non seulement se sont rendus aux diktats des néolibéraux dans les années 1980-1990, mais encore n’ont pas su rompre avec les manques et les limites des modèles auxquels elles se référaient.
Selon François Houtart, son préfacier : « un apport important, qui recrée l’espoir sur des bases solides », jugement qui reste de pleine actualité.
* P.Mouterde, Repenser l’action politique de gauche, Essai sur l’éthique, la politique et l’histoire, Ed. écosociété (Québec), 2005, 196 p., 18,60 €
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