Google est, sur l’Internet, le moteur de recherche le plus connu et utilisé du monde. Il s’est imposé comme le principal point d’accès à la Toile. Ce portail exploite notre besoin de simplicité en nourrissant l’ambition être le moteur parfait, apte à comprendre les requêtes des utilisateurs et à leur répondre quasi instantanément. Il offre désormais des dizaines de services gratuits : e-mail, chat, groupes de discussion, archives de fichiers et d’images, vidéos, et même livres.
Pour Ippolita, un collectif italien de recherche pluridisciplinaire, ce livre vise à faire la critique de Google. Il est l’occasion de révéler une stratégie toute particulière de domination culturelle. il Cette enquête met ainsi à jour les coulisses des applications que nous sommes toujours plus nombreux à utiliser.
Comment fait ce géant multinational, dont le siège opérationnel est en (Californie), pour gagner à tous coups ? Au-delà du discours maison sur la « démocratie électronique » et le « bon capitalisme », Google est avant tout une firme désormais cotée en bourse, aux profits publicitaires colossaux et exponentiels. En cinq ans, les gains de Google Inc. ont augmenté de 400.000%.
Google est un système de gestion des connaissances incroyablement intrusif. Ses stratégies combinent un marketing agressif et une gestion insidieuse de sa propre image. Il reçoit les contributions des codeurs du monde entier, pour revendre aussitôt les fruits de leur travail en toute légalité.
Cet essai pose la première pierre d’une pensée enfin critique visant l’organisation des connaissances et l’industrie des métadonnées dans toute leur complexité : il dévoile les mécanismes cachés de la domination technocratique.
Ippolita, « La Face cachée de Google », Mai 2008, Ed. Manuels Payot, 240 p., 19 €
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